Histoire et patrimoine

Thorigné-Fouillard est née du rattachement, en 1982, du hameau de Fouillard à la petite commune de Thorigné-sur-Vilaine et possède quelques éléments remarquables de patrimoine, dont une belle statue de Louis Derbré.

Un peu d’histoire

Fouillard, en Liffré

Dès le XIXème siècle, Fouillard était une première étape sur la route de Rennes-Fougères pour les transporteurs de bois car la forêt de Rennes était déjà exploitée à cette époque. Le hameau était composé de maisons et de terres qui étaient des délaissés de la forêt de Rennes et les paysans avaient droit de pacage dans la forêt.

Fouillard était un village très animé avec ses commerces : 12 cafés plusieurs restaurants, l’hôtel de la gare, un bourrelier, deux cordonniers, un forgeron, un boucher, un tanneur, un charron, six épiciers, plusieurs vanniers, un bureau de tabac, des scieries, des scieurs de long, un sabotier, un couvreur, des cercliers, des bucherons, un menuisier, des artisans qui déjà travaillaient la mousse avec des fleurs séchées.

Pour desservir ce secteur, une ligne de chemin de fer fut installée en 1900 et les plus anciens nous racontent qu’ils allaient vite le soir après l’école voir les ouvriers poser les rails et construire la gare de Fouillard dont on possède encore des photos.

Cette  ligne de tramway fut en service environ 50 ans. Un certain trafic se réalisait  à Fouillard où l’on remplissait les wagons de bestiaux, de pommes, de bois etc. Déjà les gens du secteur allaient au marché à Rennes et les vaniers de Fouillard partaient avec leur charrette à bras vendre leurs produits. Et on se souvient d’une fermière qui profitait de ce transport pour aller vendre son beurre et revenait ensuite à pied du marché.

Le rattachement à Thorigné-sur-Vilaine

Plusieurs tentatives de rattachement en 1866, 1867, 1902 et en 1928 restèrent sans succès, malgré de nombreuses pétitions pour un changement de commune : des chefs de famille demandaient pour leur intérêt et leur commodité que le territoire de Fouillard soit rattaché à la commune de Thorigné sur Vilaine. Le 25 mars 1980, relance d’un nouveau dossier par la municipalité de Thorigné qui se termine enfin le 4 décembre 1981.

En 1982, le rattachement de Fouillard à Thorigné est prononcé et la nouvelle commune prend le nom de Thorigné-Fouillard, rattachée au canton de Liffré. Déjà la population était très intégrée à celle de Thorigné par les écoles, les installations socio-culturelles, les installations sportives, l’agence postale, une zone artisanale, l’église.

Le patrimoine

L’église Saint-Melaine et « l’Espoir »

L’ancienne église, démolie vers 1900, datait du XVème siècle et se trouvait dans le cimetière de Thorigné.

L’église actuelle fut construite en 1901, par l’architecte renommé Arthur Régnault.

On a replacé devant la Sainte Table une pierre tombale qui se trouvait devant le choeur de l’ancienne ; cette pierre est sans inscription. La tradition l’attribue à un prieur bénédictin nommé Thorigné qui, après avoir par orgueil imposé son nom au bourg, se repentit amèrement de cette faiblesse et voulut, pour expier sa faute, être inhumé dans l’église sous une pierre non gravée, afin que son nom fût à jamais oublié.

Sur le parvis se trouve depuis 1999 la statue L’Espoir, par Louis Derbré. C’est une réplique en bronze d’une des statues du « Monument pour La Paix » d’Hiroshima, fondue par le sculpteur Louis Derbré.

Une souscription volontaire a permis à la commune d’acquérir cette statue suite au salon de peinture-sculpture de 1998.

Le monument du souvenir

Ce monument, symbole du rattachement de Thorigné sur Vilaine et de Fouillard en 1982, a été créé par Loïk Josse et Roger Joncourt. Cette œuvre imposante est en place sur l’esplanade Jean Moulin depuis le 15 octobre 1998.

Sculpture lumineuse, monument du souvenir et de la mémoire pour que ne s’effacent pas les noms de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté et plus largement pour la construction de l’Europe, elle représente la paix et l’amitié qui unissent aujourd’hui les anciens ennemis dans la construction de l’Union Européenne.

Le manoir de Tizé

Situé sur la rive droite de la Vilaine (en s’approchant de la rive, on remarquera les vestiges d’un pont qui menait à d’autres dépendances), le manoir de Tizé a été pendant cinq siècles la propriété d’une lignée de seigneurs allant du XIIIème siècle à la révolution. Le plus ancien d’entre eux est Bertrans, témoin de la charte de fondation de Saint Aubin du Cormier à Nantes en 1225.

Réédifié en 1314 puis au XVI ème siècle, la demeure est de style renaissance mais comme le montrent l’escalier en colimaçon et une salle dotée d’une imposante cheminée,le manoir de Tizé est aussi marqué par l’empreinte du Moyen âge.


Le manoir est construit en schiste local extrait d’une carrière toute proche, l’encadrement des fenêtres est en calcaire. La tour, les deux premiers bâtiments de la longère, l’étable sont en moëllons de schiste. Le hangar est en terre de bauge.

La stèle Toussaint Hardouin

L’allée Toussaint Hardouin, près de l’Ehpad, porte le nom d’un jeune résistant thoréfoléen mort en déportation en 1945 après avoir été arrêté en 1942. Une stèle a été commandée à la sculptrice castelgironnaise Claudine Brusorio pour lui rendre hommage, elle a été inaugurée en mai 2010.

Chaque 22 avril, une cérémonie commémore le souvenir de ce jeune résistant, en lien avec l’association UNC-Soldats de France.

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